Le Moyen Âge


Historiquement :

Le Moyen Âge est l'une des trois principales périodes historiques utilisées pour analyser l'histoire de l'Europe avec l'Antiquité et l'époque moderne1. Les auteurs médiévaux divisaient l'Histoire en périodes inspirées de la Bible comme les « Six Âges du Monde (en) » et considéraient que leur époque était la dernière avant la fin du monde2. Lorsqu'ils évoquaient la période dans laquelle ils vivaient, ils la qualifiaient de « moderne3». Dans les années 1330, l'humaniste et poètePétrarque qualifiait l'époque pré-chrétienne d'antiqua (« ancienne ») et la période chrétienne de nova (« nouvelle »)4. LeFlorentin Leonardo Bruni fut le premier historien à utiliser un découpage en trois périodes dans son Historiarium Florentinarum de 1442 car il considérait que le développement de l'Italie l'avait fait changer d'époque par rapport à celle de Pétrarque5. L'expression de « Moyen Âge » apparut pour la première fois en latin en 1469 sous la forme de media tempestas (« saison intermédiaire »)6 puis de medium aevum (« moyen âge ») en 16047. La division en trois périodes de l'histoire fut popularisée au XVIIe siècle par Christoph Cellarius et est depuis devenue la norme8.
La date la plus communément admise pour le point de départ du Moyen Âge est l'année 476, quand le dernier empereur romain d'Occident fut déposé, et celle-ci fut proposée pour la première fois par Bruni5. La fin du Moyen Âge est généralement située à la fin du XVe siècle mais selon le contexte, la date exacte peut varier. On peut par exemple citer lachute de Constantinople en 1453, le premier voyage de Christophe Colomb en 1492 ou le début de la Réforme protestanteen 15179. Les historiens français utilisent souvent la fin de la guerre de Cent Ans en 1453 pour marquer le terme de la période tandis qu'en Grande-Bretagne et en Espagne, c'est respectivement la bataille de Bosworth en 148510 et la prise de Grenade en 149211 qui sont plus fréquemment mentionnées. Ces dates symboliques ne marquent pas à elles seules un changement d'époque et l'historiographie contemporaine considère que la période de la Renaissance allant du début duXVe siècle au milieu du XVIe siècle marque la transition du Moyen Âge à l'époque moderne. De la même manière, il n'y eut pas de passage brutal de l'Antiquité au Moyen Âge mais un processus assez long appelé Antiquité tardive s'étendant de la fin du IIIe siècle au milieu du VIIe siècle. Une définition plus large est donnée par Jacques Le Golf, défenseur d'un "long Moyen âge" occidental qui s'étendrait du IVe siècle (l'installation du christianisme) au XVIIIe siècle (la révolution industrielle en Grande-Bretagne et la Révolution française), contestant l'idée que la Renaissance aurait mis fin à la culture médiévale,13.
Le Moyen Âge est lui-même subdivisé en trois parties : le haut Moyen Âge de la fin du Ve siècle à la fin du Xe siècle, le Moyen Âge central ou classique du début du XIe siècle à la fin du XIIIe siècle et le bas Moyen Âge ou Moyen Âge tardif du début du XIVe siècle à la fin du XVIe siècle.


littérature du moyen age:

La littérature médiévale en France correspond à des œuvres écrites entre l'an mil et l'an 1500 dans diverses langues issues du latin, langues d'oïl au nord et en langues d'oc au sud.
Chronologiquement, on retient d'abord le genre épique des chansons de geste qui exaltent les exploits des chevaliers (ex. la Chanson de Roland, XIe siècle), puis vient la littérature courtoise, apparue au XIIe siècle, qui voit trouvères et troubadourschanter l'amour parfait dans leurs poèmes et Chrétien de Troyes qui a écrit lesRomans de la Table Ronde, alors que la fin de la période offre une poésie lyriqueauthentique avec Rutebeuf, au XIIIe siècle, et surtout François Villon, au milieu duXVe siècle.
À côté des genres nobles apparaissent des genres populaires( souvent anonymes) comme les fabliaux, le satirique Roman de Renart ou au théâtre les farces comiques à côté des Mystères aux sujets religieux.
D'autres genres existent aussi comme le genre semi-littéraire de la chronique historique avec Joinville ou Froissart.