signe linguistique 2


a. arbitraire:
Comme nous l'avons mentionné auparavant, il n'y a pas de relation "naturelle" entre le
mot (ou le signifiant) et la réalité physique qui lui est associée (le signifié).
Par exemple, le choix du mot "bureau" ne repose sur aucun critère qui aurait pu favoriser
le choix d'un tel mot plutôt qu'un autre.
Une exception cependant: les onomatopées. Dans ce cas, les mots utilisés sont
relativement proches du son que l'on veut décrire, et ce, dans toutes les langues. ex.: le
chant du coq, le bruit de la vache, le jappement du chien.
le bruit d'un canard:
­français: couin­couin
­anglais: quack­quack
­allemand: pack­pack
­danois: rap­rap
­hongrois: hap­hap
Si ce lien obligé entre la réalité et le signe linguistique existait, tous les humains
parleraient probablement la même langue. Ce caractère arbitraire du signe fait que l'on
doive apprendre un large vocabulaire lorsqu'on apprend une langue, quelle soit maternelle
ou seconde.
É videmment, ce caractère arbitraire du signe linguistique ne s'applique pas aux
autres sortes de signes. Par exemple, les signaux routiers doivent se ressembler à cause
du fait que l'action est la même dans toutes les langues. Par exemple, un panneau
comportant un pain indiquera aux locuteurs de toutes les langues et cultures (ou presque)
qu'il y a une boulangerie à proximité.
b. conventionnel:
Pour que les membres d'une communauté se comprennent, il faut qu'ils s'entendent sur
les mêmes conventions ou sur les mêmes signes. En conséquence, les signes sont
considérés, comme nous avons dit précédemment, comme étant conventionnels, en cela
qu'ils résultent d'une convention entre les membres d'une communauté. En fait, partager
la même langue, c'est également partager un certain nombre de conventions.
c. linéaire:
Le signifiant se présente de façon linaire dans l'axe du temps. il nous faut du temps pour
prononcer un mot, pour le réaliser de façon physique. De même, il y a un ordre qui est
suivi lors de sa prononciation. Dans la réalisation du signifiant [wazo], il ne m'est pas
permis de prononcer les sons dans un ordre différent de celui que nous avons ci­haut si je
veux que les autres locuteurs me comprennent. Les signes forment donc une successivité
et non une simultanéité. Par opposition, les signes routiers peuvent se substituer:
"obligation de tourner" et "tourner à gauche".