cours en Entrepreneuriat


Master : Marketing bancaire
1ère année - Semestre II
Année universitaire 2018 – 2019

Intitulé du module : Entrepreneuriat
1ère partie du cours


Introduction :
L’entrepreneuriat, plus rarement appelé entreprenariat, est l’action de créer une entreprise dont la conséquence est la création de la richesse et/ou de l'emploi.
L’entrepreneuriat peut se définir comme une activité impliquant la découverte, l’évaluation et l’exploitation d’opportunités, dans le but d’introduire de nouveaux biens et services, de nouvelles structures d’organisation, de nouveaux marchés, processus, et matériaux, par des moyens qui, éventuellement, n’existaient pas auparavant.
De façon ........
Pour Schumpeter (1950), un entrepreneur est une personne qui veut et qui est capable de transformer une idée ou une invention en une innovation réussie.
L’entrepreneuriat conduit à une « destruction créatrice » dans les marchés et les secteurs de l’économie parce que de nouveaux produits et modèles économiques arrivent et remplacent les anciens.
Ainsi, la destruction créatrice est à l’origine du dynamisme industriel et de la croissance à long terme.
Dans son célèbre ouvrage publié en 1942, Capitalisme, socialisme et démocratie Joseph Schumpeter, le théoricien de l’innovation et de l’esprit d’entreprise écrivait dans un sous chapitre intitulé « le crépuscule de la fonction d’entrepreneur »........
La construction de chemin de fer dans ses premiers stades, la production d’énergie électrique avant la première guerre mondiale, la vapeur et l’acier, l’automobile, les entreprises coloniales fournissent des exemples frappants d’une vaste catégorie d’affaires qui en comprend une quantité innombrable de plus modestes- jusqu’à celles consistant, au bas de l’échelle, à faire une réussite d’une saucisse ou brosse à dent d’un type spécifique.
A la lecture de cet extrait, on peut relever que ce qui caractérise l’entrepreneuriat – qui, pour nous, englobe aussi bien l’esprit d’entreprise que l’esprit d’entreprendre - c’est l’état d’esp
La prise du risque et le changement de paradigme, c’est-à-dire la volonté de modifier le regard que l’on pose sur les choses et sur les gens, la maîtrise de la technologie et l’usage que l’on en fait.
Ainsi, la prise de risque, la volonté de relever le défi en changeant de paradigme constituent le moteur et le cœur de l’entrepreneuriat ainsi que l’énergie de la démarche entrepreneuriale.
Sur le plan économique, la prise de risque contribue au processus de la croissance économique.
C’est la prise de risque qui renouvelle en permanence le tissu industriel, stimule le progrès technique et satisfait au mieux le marché par les effets induits de la concurrence.
L’entrepreneur schumpétérien n’est pas un simple créateur, ou repreneur d’entreprise, comme on le dit souvent. C’est le moteur de l’évolution économique.
L’entrepreneur, c’est quelqu’un qui apporte une innovation, c’est-à-dire une nouvelle combinaison des moyens de production. Selon Schumpeter, «ce concept englobe les cinq cas suivants :
1- Fabrication d’un bien nouveau ;
2- Introduction d’une méthode de production nouvelle ;
3-Ouverture d’un débouché nouveau ;
4° Conquête d’une source nouvelle de matières premières ou de produits semi-ouvrés ;
5° Réalisation d’une nouvelle organisation.
Pour Frank Knight (1967) et Peter Drucker (1970), l’entrepreneuriat consiste à prendre des risques.
L’entrepreneur est une personne qui est prête à mettre en jeu sa carrière et sa sécurité financière pour mettre en œuvre une idée, à mettre son temps et son capital dans une entreprise risquée. .....
Une autre définition de l’entrepreneuriat décrit le processus de découverte, d’évaluation et d’exploitation d’occasions.
Ainsi un entrepreneur peut être défini comme « quelqu’un qui agit non en fonction des ressources qu’il contrôle actuellement, mais qui poursuit inlassablement une occasion » (Jeffry Timmons).
En 1985, Peter Drucker révise sa position, l'entrepreneuriat intelligent consiste à ne pas prendre de risques
Gifford Pinchot (1985) introduit le terme d' Intrapreneuring (transposé en « intrapreneuriat » en français) pour décrire les activités entrepreneuriales au sein même d’une grande organisation.
Pour Verstraete et Fayolle (2005), quatre paradigmes permettent de cerner le domaine de recherche en entrepreneuriat :
• la création d'une organisation (non réduite à la seule création d'entreprise, les expressions « émergence organisationnelle » ou « impulsion d'une organisation » étant plus appropriées),
• la détection-construction- exploitation d'une occasion d'affaires,
• la création de valeur,
• l'innovation.
Ces paradigmes peuvent se combiner, plutôt que s'oppose
Ces deux auteurs (Verstraete et Fayolle, 2005) proposent la définition suivante :...... lire la suite
Paturel (2007) propose une définition syncrétique de l’entrepreneuriat. Celui-ci
« est, à partir d’une idée, l’exploitation d’une opportunité dans le cadre d’une organisation impulsée, créée de toute pièce ou reprise dans un premier temps, puis développée ensuite, par une personne physique seule ou en équipe qui subit un changement important dans sa vie, selon un processus qui aboutit à la création d’une valeur nouvelle ou à l’économie de gaspillage de valeur existante ».
Dans cette perspective, l’entrepreneuriat est indissociable de l’approche projet.
Caractéristiques de l’entrepreneuriat ......... lire la suite